
La première fois qu'il m'a prise dans ces bras, j'avais 2 ans, lui 12. De cette première fois, je ne me souviens pas. Mais d'autres sont restées gravées à jamais.
Sa maman et la mienne étaient de vielles copines. Nous résidions dans le même immeuble. Eux, au rez de chaussé, nous au 7éme et dernier étage. Elles avaient de nombreux points communs, qui les liaient l'une à l'autre comme de nombreuses passerelles d'amitiés.
La principale devait être celle d'être sans monsieur officiel.
Des mères célibataires, comme on le disait encore dans les années 70. Plus vraiment une honte, mais tout de même une particularité. Un pont comme un autre. L'amitié tissée datait d'avant cela, de bien avant.
Arrivées dans un même train, avec une peine similaire. Une journée d'hiver, une avant veille de la période de Noël. Des petits flocons qui virevoltent dans la brise froide. Ce je ne sais quoi, qui pince le cœur. Des pensées qui virevoltent dans les têtes. Ce je ne sais quoi qui trouble les cœurs.
Sur le quai de la gare d'arrivée, personne pour les aider à porter. Pourtant le ventre de l'une d'elle portait déjà. L'âme en peine, toutes deux ont du se reconnaitre. L'une est allée vers l'autre pour aider à porter, au moins la grosse valise, puis elles ont du discuter dans le café de la gare.
Sur le quai de la gare d'arrivée, personne pour les aider à porter. Pourtant le ventre de l'une d'elle portait déjà. L'âme en peine, toutes deux ont du se reconnaitre. L'une est allée vers l'autre pour aider à porter, au moins la grosse valise, puis elles ont du discuter dans le café de la gare.
Un terminus que seul le hasard pouvait choisir. Une ville ou trouver du travail, un domicile, faire une vie. A vingt ans, choisi-t-on vraiment ? Une tasse de thé au bout de la main, des yeux qui l'écoute en face d'elle, la femme au ventre rond se confia, sans retenu. Comme si... Comme si elle connaissait cette personne en face d'elle depuis des années, alors qu'elles n'étaient que des minutes.


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