
Nous avons vécu dix ans dans cet immeuble. Durant ces dix années, je me suis rapprochée de lui. Mais il me voyait comme la petite fille que j’étais alors. Moi, je le voyais plutôt comme étant mon Prince Charmant.
C’est lui qui m’accompagna pour mon premier jour de maternel. Sa maman m’a raconté que ce jour là, elle avait beaucoup à faire et qu’elle lui avait confié cette mission, avec l’accord de ma maman.
De toute façon, on nous disait déjà inséparable. Tous les prétextes étaient bons pour que je sonne à sa porte. Je voulais le voir, lui, uniquement lui. Il n’était pas pour moi un grand frère, ni un ami, mais mon Prince Charmant, qui m’emmènerait un jour avec lui dans un conte ou les fées transforment les petites filles en jeunes Princesses.
C’est lui qui m’accompagna aussi pour ma rentrée à la grande école. Il parait que je n’ai pas pleurée. Il parait même que j’ai souri. Peut être parce que je savais qu’à quatre heures et demi, c’est lui qui venait me chercher.
J’avais six ans, lui seize. Il est du mois de Mai, moi de Septembre. Il est Taureau, je suis Balance. Il parait que ces deux signes ne s’accordent jamais. Et si je tordais le coup au astro-je-ne-sais-quoi ? Et si je savais, moi, dans le plus profond de mon cœur, que mon Prince Charmant était là, vivant juste à quelques étages en dessous de mon appartement ? Que mon cœur bat la chamade à chaque fois, après quelques heures d’absence de ces yeux dans les miens. J’étais une petite fille de six qui n’avait qu’une seule certitude, celle-ci : Je ne pouvais vivre plus de quelques heures loin de lui.
Déjà, je le voyais sortir avec des filles, des grandes. Il leur tenait la main et moi je voyais rouge. Aucune d’entre elles n’eu été présentée à sa maman. Mon petit cœur a eu vite compris qu’elle ne devait qu’être de passage. Ma jalousie compris qu’il fallait que je devienne celle qui pourrait s’inscrire dans une place de choix, dans ce cœur.
Il était devenu mon confident, j’étais devenu la sienne. Il me racontait des choses qu’il n’osait pas avouer à sa maman. Sa première cigarette au collège, planqué dans les toilettes des garçons. Son premier baiser, rentrant d’une colo de vacances pour préadolescents. Et certainement un tas d’autres bêtises. Moi, j’me contentais de lui raconter mes joies d’écolières, mes tristesses aussi.
C’est lui qui m’accompagna pour mon premier jour de maternel. Sa maman m’a raconté que ce jour là, elle avait beaucoup à faire et qu’elle lui avait confié cette mission, avec l’accord de ma maman.
De toute façon, on nous disait déjà inséparable. Tous les prétextes étaient bons pour que je sonne à sa porte. Je voulais le voir, lui, uniquement lui. Il n’était pas pour moi un grand frère, ni un ami, mais mon Prince Charmant, qui m’emmènerait un jour avec lui dans un conte ou les fées transforment les petites filles en jeunes Princesses.
C’est lui qui m’accompagna aussi pour ma rentrée à la grande école. Il parait que je n’ai pas pleurée. Il parait même que j’ai souri. Peut être parce que je savais qu’à quatre heures et demi, c’est lui qui venait me chercher.
J’avais six ans, lui seize. Il est du mois de Mai, moi de Septembre. Il est Taureau, je suis Balance. Il parait que ces deux signes ne s’accordent jamais. Et si je tordais le coup au astro-je-ne-sais-quoi ? Et si je savais, moi, dans le plus profond de mon cœur, que mon Prince Charmant était là, vivant juste à quelques étages en dessous de mon appartement ? Que mon cœur bat la chamade à chaque fois, après quelques heures d’absence de ces yeux dans les miens. J’étais une petite fille de six qui n’avait qu’une seule certitude, celle-ci : Je ne pouvais vivre plus de quelques heures loin de lui.
Déjà, je le voyais sortir avec des filles, des grandes. Il leur tenait la main et moi je voyais rouge. Aucune d’entre elles n’eu été présentée à sa maman. Mon petit cœur a eu vite compris qu’elle ne devait qu’être de passage. Ma jalousie compris qu’il fallait que je devienne celle qui pourrait s’inscrire dans une place de choix, dans ce cœur.
Il était devenu mon confident, j’étais devenu la sienne. Il me racontait des choses qu’il n’osait pas avouer à sa maman. Sa première cigarette au collège, planqué dans les toilettes des garçons. Son premier baiser, rentrant d’une colo de vacances pour préadolescents. Et certainement un tas d’autres bêtises. Moi, j’me contentais de lui raconter mes joies d’écolières, mes tristesses aussi.


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