samedi 2 mai 2009

Redouble ! (1)




Le mois d’août passa comme une ombre au soleil. Il fallait bientôt préparer la rentrée scolaire. Présentation à l’institutrice, achat du nécessaire scolaire. Maman m’apprit surtout comment me rendre à l’école. Je n’avais pas l’habitude d’un trajet aussi long à Annecy. Nous vivions à quelques mètres de l‘école Vaugelas, à l’époque. Ici, il fallait que je descende jusqu’à la nationale à travers champs pour attendre un car scolaire à un arrêt construit en bois, devant servir d'abris lors d'averses.

Le début du mois de septembre de cette année de re-doublage forcé, fut aussi le rendez vous avec une lecture testamentaire. Un notaire devait nous lire le testament laissé par mon père, une année avant son départ vers les cieux.

J’appris ainsi qu’il m’avait légué une majeure partie de son patrimoine, principalement constitué de terrain situé autour de la maison principale. Maman devenant la gestionnaire déléguée jusqu’à ma majorité. Au centre de la ville, il avait fait construire avec un promoteur un petit immeuble de onze appartements et un local professionnel. Les appartements, sauf celui rattaché au local professionnel, étaient gérés par une agence immobilière du quartier dont le gérant était un bon ami de papa.

Je ne t’ai pas connu, papa. Mais tu vois, il m’a fallu quelques temps pour t’appeler ainsi. Je me dois de te remercier car tu a bouleversé ma vie, celle de maman aussi. Tu m’as garanti un avenir serein grâce à ce placement immobilier. A maman aussi puisqu’elle était désignée par tes soins comme propriétaire d’un des appartements ainsi que du local professionnel, auquel il était rattaché.

Maman se renseigna concernant le local professionnel, afin qu’il puisse être utilisé de la meilleur façon possible. Situé à deux pas de l’école primaire, l’immeuble avait une plus value dont le local professionnel profitait. Le Notaire la conseilla de telle manière qu’elle pouvait entrevoir différentes solutions. Celle de mettre un petit restaurant rapide, à la française, avec une gérance dédiée la séduisait plus que d’autres.

Je reçu aussi la première lettre de mon beau militaire. Je l’ai tellement lu et relu cette première lettre que maman me disait qu’à force je risquai d’effacer l’encre, pour me taquiner.

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